Biographie Gwen McCrae

GWEN MCCRAE
Venue de Floride, La Prêtresse de la Soul

Elle est capable de vous fendre le cœur sur une ballade, de ronronner avec sensualité sur un Slow Jam ou de chanter sur de la Funk à gorge déployée.
Pour Gwen Mccrae un show, c’est toujours du sang, de la sueur et des larmes !

GWEN MCCRAE
Venue de Floride, La Prêtresse de la Soul

Elle est capable de vous fendre le cœur sur une ballade, de ronronner avec sensualité sur un Slow Jam ou de chanter sur de la Funk à gorge déployée.
Pour Gwen Mccrae un show, c’est toujours du sang, de la sueur et des larmes !

Cette américaine de 62 ans est sans aucun doute une légende de la Soul Musique. Bien qu’elle n'ait pas bénéficié de la renommée de certaines de ses contemporaines comme Aretha Franklin, Gladys Knight, ou Patti Labelle, en termes de vocalise et de talent, elle n’a pourtant rien à leur envier. Sa voix est l’une des meilleures que la Soul musique ait connue, posée et sensuelle avec un zeste de vulnérabilité. C’est pour ses qualités uniques et les classiques qu’elle a enregistrés dans les années 70 et au début des années 80, que Gwen est vénérée par les fans de la Soul dans le monde entier.

Elle est née Gwen Mosley à Pensacola, un port de Floride, le 21 décembre 1943. Sa mère était enseignante alors que son père travaillait dans les chemins de fer (il mourut alors que Gwen n’avait que 3 ans). Benjamine d’une famille de 5 enfants, Gwen hérita de l’amour de la musique de sa mère qui était une excellente pianiste et chanteuse. Dès 3 ans, Gwen, encouragée par sa mère commença à chanter et devint très rapidement un membre de la chorale de son église. Ses premières influences du Gospel allaient de The Mighty Clouds Of Joy, Shirley Cæsar, The Caravans de James Cleveland à Sam Cooke, Aretha Franklin et jusqu’à Elvis Presley.

Au milieu des années 60, Gwen s’impliquait toujours dans le Gospel et elle appartenait aux « The Independant Gospel Singer » basés à l’ouest de Palm Beach (avant cela, elle avait chanté avec les Lafayette). Mais la musique ne payait pas les factures, elle travailla donc comme infirmière et, plus tard, vendeuse.

En 65, à l’âge de 22 ans, elle épousa Georges Mccrae, un chanteur qui avait passé du temps dans la Navy. Le couple commença à se produire régulièrement en duo, apparaissant le week-end dans les clubs de Palm Beach et des alentours. Un soir, à la fin des années 60, Betty Wright, une jeune chanteuse, sous contrat avec Atlantic sous le label Alston avec le guitariste Willie « Little Beaver » Hale, assista à l’un des concerts de Gwen et Georges. Très impressionnée, Betty parla des Mccrae à son producteur Brad Shapiro pour que celui-ci aille voir le duo, appelé The Flying Machine, à Fort Lauderdale. Après le show, Shapiro les rencontra et leur dit qu'il pourrait les aider à obtenir un contrat d’enregistrement. Il les présenta à Henry Stone’s TK Company, avec qui Gwen et George enregistrèrent trois 45 tours en 1970.
Les disques n’eurent aucun succès commercial et à la demande de Stone, Gwen entreprit une carrière en solo, et fit une série de titres avec le producteur Steve Alaimo. Les premiers enregistrements de Gwen furent distribués par Columbia, qui fit aussi son premier single, Lead Me On, reprise d’un tube, Bobby Bland Tune, en 1970. La chanson manqua de peu le top 30 R&B (32 e), mais resta 6 semaines dans les classements de novembre 1970. Quatre singles supplémentaires pour Columbia suivirent, mais par manque de promotion, ils ne créèrent que peu d’intérêt et n’apparurent pas dans les hit-parades (en 1975, les singles furent rassemblés pour former un album de 10 titres, uniquement distribué en Europe par CBS sous le titre SOUL FROM MIAMI USA).

Il fallut attendre trois ans pour que Gwen réapparaisse dans les hit-parades, et cette fois, en faisant partie du top 20 R&B avec « For Your Love », qui utilisait Let’s Get It On de Marvin Gaye’s comme référence stylistique. À cette occasion, elle était retournée dans le giron de TK et avait signé avec une filiale basée à Miami, la CAT. Après le succès de For Your love, CAT produisit des titres de Gwen en 1973, mais ceux-ci n’obtinrent aucun classement. Après cela, Gwen bénéficia d’un petit succès avec It’s Worth The Hurt en 1974 (66ème au top R&B), et un an plus tard elle se retrouvait numéro 1 du top R&B avec Rockin’Chair et également 9éme au Hit Pop. Avec ses chaudes vocalises et ses refrains entêtants, ce tube fit partie pendant 20 semaines du classement et fut disque d’or. Ce titre millionnaire valut également à Gwen une nomination au Grammy dans la catégorie The Best R&B Vocal Performance.

Pour tenter de capitaliser sa toute nouvelle renommée, sa maison de disque réédita les titres de ses débuts. Rebaptisé Rockin’Chair (le hit de Gwen avait été rajouté à l’enregistrement), l’album fit un tabac et décolla dans le R&B atteignant une 18éme place. D’autres hits ont suivi pour Gwen comme Love Insurance (16) en 1975, Cradle of Love (53) en 1976 et Damm Right It’s Good (72). Elle connu également un hit en duo avec son mari George avec Winners Together or Looser Appart (44), tiré de Together(33). Elle ne participa plus aux hit-parades après cela, malgré trois excellents albums avec CAT, Something So Right 1976, Let’s Straghten It Out en 1978 et Swansong Melody of Life en 1979, un album produit par Betty Wright, qui incluait le dernier single de Gwen pour la CAT, All This LoveThatI I Am Givin’.

En dépit de ses bonnes relations avec le PDG, Henry Stone, Gwen était mécontente de son contrat avec CAT et quitta la maison de disque pour en chercher une nouvelle. Elle déménagea à New York, ou Ahmet Ertegun, le PDG d’Atlantic Record, prit alors un intérêt personnel à relancer sa carrière. Gwen fit un Show Case pour Atlantic et impressionna Ertegun, qui signa avec elle en 1980. Pour son premier album avec Atlantic (Gwen McCrae), Gwen unit son talent à celui du producteur montant du Disco/Club, Kenton Nix, qui s'était précédemment fait un nom à New York comme auteur. Gwen aimait travailler avec Nix qui forma un groupe composé de plusieurs membres du Disco/Funk, Crow Heights Affair. Cet album fut publié en 1981 et introduisit le classique Funky Sensation. C’était la première apparition de Gwen dans les charts depuis les 5 dernières années (depuis ce titre a été samplé de nombreuses fois, principalement par des rappeurs comme Afrika Bambataa, Big Daddy Kane et Biz Markie).

Mais bien que le titre ait participé au top 30 R&B (22), il ne réussit pas à servir de tremplin pour le succès de cet album. Un autre single, Poyson, fut tiré de cet album, mais ne réussit pas à s’imposer dans les charts. Bien que déçue que Funky Sensation n’ait pas été un succès encore plus grand, Gwen alors âgée de 39 ans, revînt dans les studios en 1982 avec son producteur et keyboarder, Webster Lewis. Le résultat fut On May Say, un album de pure Soul, enregistré à Hollywood avec la crème du genre présente à LA, telle que le bassiste de Stevie Wonder, Nate Watts et le batteur, James Gadson, qui avait connu la gloire avec Charles Wright et The Watts à la fin des années 60 et au début des années 70. Le morceau-phare de l’album était Keep The Fire Burning, écrit par Willie Hutch. Avec un groove enivrant et des basses puissantes, il était fait sur mesure pour la Dance. Malgré son succès commercial, ce disque ne fut que 60e dans les charts.

En 1983, elle quitta Atlantic car elle estimait manquer de soutien promotionnel. Gwen insuffla toute son énergie et sa passion de la Soul dans un hit pop de Lee Michaels de 1971 Do You Know What I Mean, un 45 tours sous le label Black Jack à Miami. Malgré une distribution médiocre, cet album réussi à rentrer dans les hits en 1984.

Après cet épisode, Gwen prit ses distances avec le monde musical et se consacra à l’éducation de ses enfants. Puis elle reprit son travail d’infirmière.

Heureusement, il y eut, à la fin des années 80, un engouement pour les anciens titres de Gwen qui la ramena sur le devant de la scène. En particulier, All This Love That I’m Giving, pourtant un flop à l’époque de sa sortie en 1980, fut réédité et apparut dans les charts anglais en 1988 (63). Cinq ans plus tard un réenregistrement de la chanson (par Music & Mystery featuring Gwen Mac Crae) fit même mieux, grimpant à la 36e place.
Après un single, Generate Love pour Dynamix en 1992, Gwen retourna en 96 dans les studios de Psychic Hotline pour Goldwax, son premier album depuis On My Way, 14 ans plus tôt. Girlfriend’s Boyfriend suivit pour Ichiban en 1997. Deux ans plus tard, Still Rockin sortait à son tour.

L’intérêt pour les anciens enregistrements de Gwenn, qui sont désormais très recherchés par les collectionneurs, a également été stimulé par la réapparition de certains de ses classiques chez Atlantic dans des compilations comme Natural High.
Plus récemment, Gwen, qui est également pasteur évangéliste, a produit un Gospel, I'm Not Worried, sous le label LewMar en Georgie en 2004. Peu de temps après, elle a enregistré une ballade teintée de Country, appelée Latter Day Rain, elle expérimentait là un genre musical nouveau pour elle.

Après une récente rencontre avec DJ Pari, figure de la Soul (et avec des vétérans de la Soul, Marva Whitney, Martha High et Sweet Charles Sherrell), Gwen est de retour sur scène en 2005, donnant des concerts de ses meilleurs tubes dans toute l’Europe.

Avec un son meilleur que jamais, Gwen Mccrae vient de sortir son premier album live, Live in Paris. Elle travaille également en studio avec le légendaire Texan de la Soul, Archie Bell pour une prochaine production. Avec le projet de réédition de certains de ses albums en CD, un futur passionnant s’annonce ainsi pour l’ambassadrice de la Funk Soul du Sunshine State.