Artistes et Groupes de Rocksteady

Pays : Jamaique

Artistes ou Groupes

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Actualité : Artistes et Groupes de Rocksteady

Le producteur légendaire Bunny Striker Lee s'est éteint cette semaine à l'âge de 79 ans. Nous lui rendons hommage avec une interview exclusive qu'il nous avait accordé en 2012. Les stars du reggae étaient de sortie cette année-là au Garance Reggae Festival. Voici notre rencontre : " Après une interview avec Derrick Morgan, nous croisons Bunny Lee, assis à l'ombre d'un arbre, en train de discuter avec Leroy Smart et Johnny Osbourne. On nous dit qu'il a faim et qu'il n'a pas le temps pour un entretien. Mais le producteur n'a pas perdu son oreille, il nous entend et nous dit d'approcher. " J'ai toujours le temps pour une interview ". Finalement, nous passerons une heure à discuter avec ce personnage légendaire. Oubliant sa faim, Bunny Lee semblait particulièrement heureux de raconter son histoire et celle du reggae, d'ailleurs retranscrites dans son livre " Reggae Going International 1967-1976 ". Quand on dit que la musique est une nourriture, ce n'est pas une blague ! Rencontre au milieu des cigales avec l'un des producteurs les plus prestigieux de l'histoire du reggae.Reggae.fr: Comment avez-vous commencé dans le business de la musique ?Bunny Lee: J'ai commencé comme " record plugger " pour Duke Reid et Leslie Kong, deux des plus grands producteurs de l'époque. C'est moi qui allais convaincre les radios de jouer les disques de leurs labels. Car les producteurs n'avaient pas le temps de s'occuper de la promotion. J'étais doué pour devenir ami avec les programmateurs...En collaborant avec ces deux grands producteurs, vous avez detucirc; voir les débuts de certains grands artistes du reggae. Quels étaient les plus impressionnants à vos yeux ?J'ai aussi beaucoup côtoyé Coxsone avant qu'il n'ait son propre studio. A l'époque, il travaillait comme tout le monde au Federal Studio ou au WIRL Studio. Donc j'ai en effet vu les débuts de beaucoup d'artistes et ceux qui m'ont le plus marqué étaient Owen Gray, Jackie Edwards, Laurel Aitken, Derrick Morgan et Lord Tanamo. Ce sont les vrais créateurs de la musique jamaïcaine. Par exemple, Laurel Aitken est vraiment un pionnier car il a commencé en faisant du calypso et il a contribué à faire évoluer la musique en ska, puis en rocksteady et enfin en reggae. "Slim Smith était l'une des plus grandes voix de la Jamaïque, croyez-moi." Et quand vous avez commencé vous-même à produire, quels étaient vos artistes de prédilection ?Je dirais... Horace Andy... mais je dois d'abord rendre hommage à Roy Shirley, car c'est le premier artiste que j'ai produit et je m'en souviens particulièrement. Derrick Morgan était là lors de mon premier enregistrement. Il n'a pas chanté, mais il a supervisé la session car il avait de l'expérience. Et enfin, je dois citer Slim Smith. Il est mort très jeune, mais c'était l'une des plus grandes voix de la Jamaïque, croyez-moi. Plus tard, sont arrivés les stars comme Horace Andy, Leroy Smart et Johnny Clarke, des artistes avec qui j'ai obtenu des hits.Avez-vous également connu les débuts des Wailers quand vous bossiez chez Leslie Kong pour le label Beverley's ?Oui bien setucirc;r. J'ai même vu Bob commencer tout seul, quand il se faisait encore appeler Robert Marley. Je me souviens une fois que Bob avait voulu participer à un Festival mais les autres artistes présents ne voulaient pas le laisser monter sur scène, certainement à cause de sa couleur de peau. Mais Derrick Morgan est arrivé et a dit : " Laissez une chance à ce jeune ". Et personne ne pouvait contredire Derrick Morgan, car c'était lui le boss de la musique en Jamaïque avec Prince Buster à cette époque. Bob est donc monté sur scène et il a chanté " One Cup Of Coffe " et " Judge Not ". Je m'en souviens très bien. Ensuite, Derrick Morgan l'a emmené à Beverley's pour rencontrer Leslie Kong. Et il a enregistré ces deux chansons qui sont sorties en Face A et Face B d'un 45T. C'était le premier disque de Bob. "J'ai produit un des classiques de Bob : " Mr Chatter Box ". Cette chanson s'adressait au producteur Niney, car Bob avait eu un différend avec lui dans ma boutique." Et peu de gens savent que vous aussi, vous avez produit Bob Marley...Oui. J'ai pourtant produit un des classiques de Bob : " Mr Chatter Box ". Cette chanson s'adressait au producteur Niney, car Bob avait eu un différend avec lui dans ma boutique. On a donc décidé de faire ce tune, " Mr Chatterbox ". J'ai aussi beaucoup travaillé avec Peter Tosh. Il a fait beaucoup de choeurs pour mes productions et quand il a quitté Bob, on a beaucoup bossé ensemble aussi. "Duke Reid m'a offert du temps dans son studio. Mais j'avais besoin de musiciens... Mr Reid m'a dit : " je t'offre le studio, mais pas les musiciens. "" Comment avez-vous décidé de devenir producteur ?Je connaissais bien Duke Reid et un jour, il m'a proposé de profiter d'une de ses sessions studio. Mais avant d'accepter son offre, je travaillais chez KIG, le " Kingston Industrial Garage " et en même temps, je faisais la promotion du reggae dans les radios. Un jour, je ne suis pas allé au travail car je devais aller dans la campagne, à Montego Bay, pour promouvoir un titre de Desmond Dekker pour Leslie Kong. Je crois que c'était " Unity ". J'ai été viré. Et quand j'ai perdu mon job chez KIG, je suis allé voir Duke Reid avec tout ce qu'il me restait de ma paye, c'est-à-dire 20 pounds. Et Duke Reid m'a offert du temps dans son studio. Mais j'avais besoin de musiciens... Mr Reid m'a dit : " je t'offre le studio, mais pas les musiciens ". Donc je suis allé voir le guitariste Lyn Taitt. Je lui ai demandé ce que je pouvais faire avec 20 pounds et il est revenu avec Roy Shirley et son groupe. Ils étaient d'accord pour faire quelques chansons pour moi. Il y avait aussi Lloyd et The Groovers. Ils sont tous venus ce jour-là chez Duke Reid et Lloyd a enregistré " Do It To Me Baby " et Roy Shirley a fait " Music Field ".Vous avez créé un label pour sortir ces chansons ?Non, je n'avais pas assez d'argent. Mon frère bossait pour les studios WIRL. Grâce à lui, la chanson de Roy Shirley a pu sortir sur le label WIRL (West Indies Recording Limited). Et " Do It To Me Baby ", la chanson de Lloyd et The Groovers, est sortie sur le label Caltone qui était tenu par un bon ami à moi, Ken Locke, un blanc qui avait managé les Skatalites. Ces deux chansons sont devenues des hits et grâce à elles et à Duke Reid, je suis devenu le producteur attitré de WIRL. C'était Lee Perry qui faisait ce boulot avant moi, mais ils l'ont viré. Et quand moi j'ai repris le poste, je laissais Perry venir dans les studios pour faire ses trucs (rires). On est devenus de bons amis à cette période. On bossait avec un ingénieur du son du tonnerre ! C'était Sylvian Morris. Plus tard, il a aussi travaillé pour Studio One, Harry J et plein d'autres. Il est aveugle aujourd'hui... NDLR: Le regard de Bunny Lee est soudain attiré par un van qui approche dans la cour de l'hôtel. Rita Marley en descend et le producteur l'appelle : " Hey Rita ! Tu savais que Sylvian Morris était devenu aveugle ? " " Vraiment ?, répond Rita. Oh c'est triste. Il peut encore travailler ? " " Non, je crois qu'il est trop vieux maintenant, mais c'était vraiment un des meilleurs ingénieurs. "Rita a travaillé avec cet ingénieur ?Oui. Quand elle avait son groupe The Soulettes.Revenons à vous. Avez-vous été musicien à un moment de votre carrière ?Oui. J'étais chanteur, MC et surtout danseur. Je jouais un peu de percussions aussi, mais je n'étais pas très bon. Je préférais chanter et danser. En tout cas, j'avais l'oreille musicale. Je savais tout de suite quand quelque chose sonnait bien ou pas. "Quand quelqu'un chante devant moi, je sens tout de suite si c'est bon ou pas." Comment reconnaissiez-vous un talent ?Quand quelqu'un chante devant moi, je sens tout de suite si c'est bon ou pas. C'est comme ça, c'est un feeling...Et quelle est votre plus grande fierté en termes de découverte de talent ?Je suis fier d'avoir fait connaître Johnny Clarke. Ce n'est pas moi qui l'ai découvert, c'est Coxsone, mais c'est avec moi qu'il a eu ses premiers hits. C'est pareil avec Slim Smith. Sinon je suis fier d'avoir découvert le grand Cornell Campbell, mais aussi Pat Kelly et Ken Parker. Mais ces gars avaient des voix un peu comme Slim Smith et ça ne se vendait pas autant que des voix comme celles de John Holt ou Johnny Osbourne à l'époque. Il fallait les écouter plusieurs fois avant de pouvoir apprécier pleinement leur style. Mais on a quand même fait de grandes choses avec eux. Avec Slim Smith par exemple, on a fait un gros tube : " My Conversation ". "Horace Andy ne peut pas faire un show sans chanter quelques tunes de l'époque Bunny Lee !" Et quelles sont vos plus grandes fiertés en termes de hits obtenus ?J'aime beaucoup le travail que j'ai fait avec Horace Andy : " You Are My Angel ", " Money Money ", " Zion Gate ". Ce sont des classiques ! Horace Andy ne peut pas faire un show sans chanter quelques tunes de l'époque Bunny Lee ! Il y a aussi l'un des plus gros hits de John Holt, avant qu'il n'ait du succès en Grande-Bretagne, c'était " Stick By Me ". C'est le morceau qui est resté le plus longtemps classé dans les charts jamaïcains.Concernant Johnny Clarke, c'est vous qui avez produit le fameux " None Shall Escape The Judgement " où l'on entend pour la première fois le style " flying cymbal " à la batterie. Vous souvenez-vous de l'enregistrement ?Oui. On a enregistré le riddim chez Duke Reid. Je me souvenais d'un titre où Sly Dunbar faisait un truc génial avec sa cymbale. C'était " Here I Am Baby " d'Al Brown. C'était quelque chose que je voulais dans ma musique. Un jour, Earl Zero et Earl Chinna Smith sont venus me chanter une esquisse du morceau " None Shall Escape The Judgement ". Ils avaient juste le début d'une ligne de basse et les paroles du refrain, mais je sentais qu'on pouvait en faire quelque chose. Ils sont venus, Family Man a terminé la ligne de basse et moi j'ai fini d'écrire les paroles d'Earl Zero. " As I approach the gates of Zion, I can hear the choir singing ", ce couplet est de moi ! Avant l'enregistrement, j'ai dit à Carlton Santa Davis, le batteur, que je voulais une intro venue de l'espace. Je lui ai parlé de ce que faisait Sly sur " Here I Am Baby ", cette espèce de " ssssp, ssssp, ssssp ". Je voulais qu'il le développe encore plus. Et il l'a fait. Il a obtenu exactement ce que je voulais. Je savais que ce beat allait cartonner et je l'ai appelé " flyers " car j'étais en train de manger une aile de poulet (rires). On a donc enregistré le morceau avec Earl Zero, mais je n'étais pas satisfait de sa voix. Il m'avait fait perdre du temps et de l'argent car il n'était pas adapté au riddim. Un soir je suis allé chez King Tubby's avec ce riddim et je l'ai fait écouter à Johnny Clarke. Il a appris la chanson et il l'a enregistrée en un seul cut ! Mais Tubby trouvait que la voix de Johnny sonnait trop campagnarde. Alors j'ai proposé à Delroy Wilson d'enregistrer la chanson à son tour, car il était très connu. Mais Delroy trouvait que la version de Clarke était assez bien et j'étais d'accord avec lui. Alors on l'a sortie telle quelle et c'est devenu un gros hit. Tout le monde voulait enregistrer sa version exclusive. Niney a fait une dubplate avec Dennis Brown où Dennis fait une intro en chantant un gimmick : " Shaleeman Shaleeman Shaleeman... ". Et du coup, il m'a donné l'idée de refaire une version avec Johnny Clarke. Johnny a repris le gimmick de Dennis Brown et on a fait " Joshua's Word " qui est aussi devenu un hit. Je crois que j'ai fait au moins 5 hits avec ce riddim. "Pour faire des économies, je pouvais enregistrer jusqu'à 10 chanteurs sur le même riddim." Vous êtes justement l'un des premiers à avoir utilisé le même riddim pour différents chanteurs...Oui, car je n'avais pas les moyens d'avoir un riddim différent pour chaque chanteur. Pour faire des économies, je pouvais enregistrer jusqu'à 10 chanteurs sur la même instru. C'est de là que vient le terme " version " pour parler d'un riddim. C'est U-Roy qui a utilisé ce mot en premier en parlant de ce que je faisais. Et après tout le monde s'est mis à faire ça. Linval Thompson est le premier à m'avoir suivi sur cette idée, mais tous les autres s'y sont mis rapidement. J'ai fait un livre où tout ça est bien expliqué. Il s'appelle " Reggae Going International 1967-1976 ". Il n'existe qu'en anglais pour l'instant, mais j'espère que quelqu'un voudra bien le traduire en Français. Ce livre deviendra comme un dictionnaire de la musique jamaïcaine, croyez-moi. "Tout le monde dit que c'est Toots qui a utilisé le premier le mot " reggae ". Mais c'est faux." C'est un livre sur vous ?Oui c'est l'histoire de Bunny Lee. Mais ça parle aussi du contexte à l'époque où je travaillais. Donc il y a beaucoup d'histoires sur le reggae en général. Je parle aussi de ma relation avec Bob Marley. C'est un véritable livre d'histoire. Il y a beaucoup de photos et d'anecdotes. Je peux vous en donner une : Tout le monde dit que c'est Toots qui a utilisé le premier le mot " reggae ". Mais c'est faux. Le mot " reggae " vient du mot " streggay ". Dans mon livre, il y a une illustration du Gleaner de l'époque qui parodie ça. Et Toots était en prison quand les gens ont commencé à utiliser ce mot ! Et c'est moi qui ai fait le premier morceau reggae de l'histoire avec " Bangarang " ! Toots a fait " Do The Reggay " bien après, quand il est sorti de prison. Et vous connaissez la pose de Usain Bolt avec les bras en l'air quand il gagne ? Et bien c'est mon frère, Don Lee, qui a inventé cette pose bien avant que Bolt soit né !Cette année nous célébrons le 50ème anniversaire de l'indépendance de la Jamaïque. Avez-vous des souvenirs de cette époque ?Oui. J'avais une vingtaine d'années. Je me souviens exactement du 23 aoetucirc;t 1962, le jour où l'indépendance a été proclamée. Il y avait beaucoup de gens dans les rues. On écoutait de la musique, on dansait. C'était la fête !RIP BUNNY STRIKER LEE
Source : reggae.fr | 2020-10-09 02:00:00.0
Cette année, le chanteur Natanja nous a dévoilé une autre facette de son travail musical en créant une maison de disque répondant au nom de Fawud. Avec son label, il a produit et sorti la réédition de l'album Time des vétérans rastas jamaïcains KushArt. Une belle aventure bien entendu freinée par la crise sanitaire, mais qui a au moins eu le mérite de voir le jour dans les bacs avec ce superbe album. Retour sur cette expérience et les futurs projets avec Natanja lui-même : Reggae.fr : Salut Natanja, peux tu te présenter brièvement ?Natanja : Je suis un artiste chanteur et ancien percussionniste qui évolue dans le milieu de la culture reggae et la musique urbaine. Cela englobe, le roots, le new roots, le dub et le dancehall et parfois je pose ma voix sur des riddims hip hop ou trap. Né en Guadeloupe, je vis en France depuis l'an 2000 et c'est ici que j'ai commencé à faire mes premières scènes en tant que chanteur. Depuis j'ai eu la chance de chanter un peu partout en France mais également en Angleterre, au Portugal, en Suisse, en Espagne et en Jamaïque.NDLR : Natanja vient justement de sortir un nouveau titre intitulé I Have A Dream, qui vous donnera une belle idée de la vibe de l'artiste :Tu officie depuis une vingtaine d'années au sein du mouvement reggae en France en tant que singjay et tu as fondé le label Fawud Production l'année dernière, raconte-nous le cheminement qui t'a mené à la création de la structure ?etEacute;tant souvent sur les routes, avec une personnalité assez accessible, j'ai pu faire de nombreuses rencontres d'artistes, d'organisateurs ou de personnes liés à cette musique.. J'ai également souvent eu des opportunités qui se sont présentées à moi mais n'ayant pas la structure professionnelle ni la confiance nécessaire, je n'ai pas pu les saisir sur le moment. Un jour j'ai pris la décision de me lancer car l'expérience m'a aussi montré que beaucoup d'entrepreneurs ont commencé avec peu de moyens.Peux-tu expliquer à nos internautes le choix du nom FAWUD ?Le choix du nom " Fawud " est lié au concept d'aller de l'avant malgré les obstacles, de faire avec ce que l'on a. Le mot Fawud est tiré du mot Forward en anglais qui illustre bien cette idée. Car la vision du label est de travailler avec tous les acteurs qui le souhaitent mais aussi de pouvoir créer des ponts entre l'ancienne et la nouvelle génération afin d'aller de l'avant tous ensemble.La première sortie du label c'est justement l'album Time de KushArt, peux-tu nous présenter ce groupe ?KushArt est un trio d'harmonies vocales reggae roots, ska et rocksteady, composé de Barrington Lord, Anthony Feurtado et Joel aka Kush Brown. Ce dernier a formé le groupe en 1979 à Trenchtown (Ja). En 1984, KushArt a sorti son premier single Year 2000 sur le label Food, Clothes et Shelter. Ce titre a été écrit par les trois chanteurs dans un effort collectif. Le single a reçu une diffusion encourageante sur les stations de radio locales et a attiré une audience internationale aux Etats-Unis et à Londres. En 1989 ils ont sorti leur album intitulé Time. Plus récemment vous les avez setucirc;rement vus en concert au Rototom Sunsplash Festival (2017 et 2019) en Espagne, au Reggae Jam Festival en Allemagne (2017 et 2019), au Reggae Geel en Belgique, à Bagnols Festival et France (2019) et à Sao Paulo au Brésil (2018). Deux membres du groupe (Joel et Anthony) sont aussi membres du groupe Silverstones appartenant à l'écurie du fameux Studio One. Peux-tu nous expliquer comment tu les as rencontrés ? Et comment les as-tu convaincus d'enregistrer un album !J'ai rencontré Joel (Kush) et Gabrielle (le manager du groupe) à Kingston en Jamaïque car je résidait chez eux en mai 2018. A cette période j'étais de passage sur l'île afin d'enregistrer le clip pour le titre Dreader Than Dread avec Pete Beng présent sur place. Au cours de cette semaine j'ai également rencontré Barry et Anthony, les deux autres chanteurs du groupe KushArt. Ils ont pu ressentir ma détermination au travail, percevoir quelques traits de ma personnalité et après quelques échanges ils ont compris ma vision et ma volonté de créer un label. Depuis ils furent de bon conseil. Après la création du label les choses se sont précisées, nous avons décidé de sortir une réédition del'album Time initialement sorti en 1989, pour après enchaîner sur des projets plus récents.Quel est ton souvenir le plus marquant du processus de creation et d'enregistrement de l'album ?Le tout début de l'aventure, quand Gabrielle le manager du groupe m'a envoyé un message pour me dire " Son, we want to work with you, you know ! ", en gros qu'ils souhaitaient travailler avec moi. Tu voyages très régulièrement en Jamaïque, retournes-tu aussi souvent en Guadeloupe d'où tu es originaire ?Je ne suis pas retourné en Guadeloupe depuis 2016 pour le décès de mon père. Mon amour pour la Guadeloupe est intact et le moment venu j'y retournerai, mais je ne peux dire quand précisément.En tant que chanteur aussi à l'aise sur du roots que du reggae plus moderne, tu as sorti des singles plutôt dans dancehall l'année dernière, d'autres projets à venir te concernant ?Je viens de sortir le titre nyahbingy I Have A Dream et il sera suivi d'un titre Dub Uk stepper Nah Lose Your Joy. Le compositeur Warbass et moi avons décidé de célébrer les 10 ans de notre première collaboration, en musique avec ce titre. Sinon d'autres titres dancehall et hip hop sont à venir, en gros je continue mon expression artistique à travers mon voyage musical.Et concernant le label ? Quels sont les prochains artistes que tu sortiras ?Le label est en préparation d'un EP 5 titres intitulé Five, d'une chanteuse encore inconnue, mais également du deuxième album du groupe KushArt et d'un projet One Riddim en collaboration avec l'équipe de Seedness Records en France. Pour le moment les productions du label sont essentiellement reggae roots, mais par la suite nous prendrons la direction du new roots et du dancehall tout en gardant un message dit conscient.Longue vie à Fawud ! merci !
Source : reggae.fr | 2020-09-23 02:00:00.0
Toots Hibbert, le légendaire chanteur du groupe Toots and the Maytals, est décédé le weekend dernier à l'âge de 77 ans. Il avait été admis au début du mois à l'University Hospital des West Indies à Kingston en Jamaïque, où il a avait été plongé dans un coma artificiel, du fait de souffrances respiratoires. Le reggae perd l'un des plus grands artistes de son histoire.Fondateur des mythiques Toots and the maytals, Frederick 'Toots' Hibbert est l'une des plus belles voix que la Jamaïque ait connues et un personnage clé de l'histoire de la musique de ce pays. Tour à tour chanteur, musicien, parolier, Toots est un artiste singulier aux multiples facettes : il est l'auteur de morceaux devenus des classiques comme Bam Bam ou 54-56 mais serait également la première personne à qui l'on doit l'utilisation du mot reggae pour désigner cette musique.Retour sur la carrière de cette légende : Né en 1942 à May Pen en Jamaïque, Frederick 'Toots' Hibbert fonde The Maytals en 1960 avec Nathaniel 'Jerry' Mathias-Mc Carthy et Henry 'Raleigh' Gordon. Outre le fait que le groupe soit un des plus intéressants musicalement parlant, on doit aux Toots and the Maytals la première utilisation du terme reggae dans une de leurs chansons Do the reggay produit par Leslie Kong. Si l'on devait également insister sur l'importance de ce groupe en Jamaïque et au niveau du reggae, la légende veut que Chris Blackwell, le patron de l'époque d'Island, pensait continuer à travailler avec eux et devant leur refus s'était tourné vers les Wailers. Mais il suffit d'écouter leurs albums pour comprendre combien Toots Hibbert et son groupe étaient des purs musiciens roots reggae. Ils maîtrisaient également parfaitement les secrets de la soul music. Pour cela ils avaient fait leurs armes chez l'incontournable Sir Coxsone et son mythique Studio One. Parmi ces productions, on peut citer l'album Hallellujah. Mais ils retournèrent leurs vestes pour rejoindre le studio ennemi de Prince Buster. Le titre Dog War résume bien l'ambiance de l'époque et la rivalité qu'il existait en les studios et les sound systems. En 1966, Toots and the Maytals débutent leur collaboration avec le producteur Bunny Lee. Tout au long de ces différentes périodes le groupe resta numéro 1 à tel point que certains producteurs ne voulant payer les droits d'auteurs, sortaient certaines de leurs galettes sous des noms d'emprunts tels Vikings ou The Flames. Malheureusement, en 1966 Toots Hibbert connait un moment douloureux de sa vie autour duquel il a souvent entretenu le flou et indiqué qu'il avait été en prison pour possession de Marijuana ... Quoi qu'il en soit, cette pèriode lui inspira l'un des plus grands classiques du groupe : 54-46.De retour dans la vie libre, le groupe continua de plus belle à imposer son style, cette fois-ci pour Leslie Kong. Les titres Sweet and Dandy et Monkey Man datent de cette époque. Ils firent parfaitement la transition entre ska, rocksteady et reggae tout en gardant des influences soul music qui les caractérisent. Notez que Toots and the Maytals ont remporté dans leur carrière trois fois le Jamaica Festival Song Competition qui a lieu chaque année. Une première fois en 1966 avec Bam Bam, une autre en 1969 avec Sweet and Dandy, et enfin en 1972 avec Pomps and Pride. Ils avaient même été nommés dans la compétition cette année 2020 avec le titre Rise Up Jamaicans. Toots and the Maytals participèrent même au film culte The Harder They Come sorti en 1972 avec le titre Pressure Drop. A la mort de Leslie Kong en 1971, ils rejoignent Byron Lee, puis Chris Blackwell qui en fait des stars internationales. Le label Island produit en effet le groupe et touche le Jackpot avec l'album Reggae Got Soul. La légende continue alors de s'écrire quand le groupe sort un album live de leur concert à Londres en 1980 seulement 24 heures après avoir fait le concert ! ! ! Le groupe se sépare en 1982. Toots Hibbert poursuit alors une carrière solo et reforme un nouveau Maytals avec lequel il tourne et sort des albums... Il remporte notamment un Grammy Award pour l'album True Love sorti en 2004. Il sort également les albums Light Your Light en 2007 et Flip et Twist en 2010. En 2020, après 10 ans d'absence des studios il sort l'excellent album Got To Be Tough. Quelques jours après la sortie de l'album, le 12 septembre 2020, Toots décède à l'hopital de l'Université des West Indies en Jamaïque. Le nom et l'oeuvre de Toots Hibbert restera à jamais gravé dans l'histoire de la Jamaïque, du reggae et de la musique en général.
Source : reggae.fr | 2020-09-14 02:00:00.0
Alors qu'il se fait d'habitude assez discret, on a pu voir Pupajim participer à tous les gros projets de ces derniers mois (Dear Friend sur le dernier album d' Alpha Steppa Raise The Ark, Water sur celui d'OBF Signz, Aubépines avec Biga Ranx sur son opus Sunset Cassette...) et avec à chaque une big tune à la clé. Rassurez-vous le MC en avait gardé sous le pied et nous revenait avec ses acolytes Rootystep et Mac Gyver au début de l'été pour un superbe nouvel album de Stand High Patrol : Our Own Way (Stand High Records, dispo ici). Ce nouvel opus s'ouvre sur Morning, introduction parfaite où Pupajim nous accueille d'une voix douce et posée sur des cris d'animaux qui font office d'instrumentale, ça commence bien. etCcedil;a continue avec des pures productions Stand High Patrol comme le sublime Sailing in Rough Seas dans un style aussi sweet que jazzy ou encore Dub o'Clock et son riddim digital sur lequel Pupajim nous conte son amour du soundsystem et du " dub a dub ". Les big tunes s'enchainent : on retrouve Along the River qu'on avait pu savourer un peu avant la sortie de l'album en guise de mise en bouche avant de tomber sur l'un de nos coups de coeur de cet album (et même de cette année), The Factory, une instrumentale épurée et mélancolique où Pupajim nous parle de Jay et Amy, un couple fictif dont la vie, la routine et les embuches parleront malheureusement à coup setucirc;r à beaucoup d'entre nous. On retrouvera l'histoire de Jay un peu plus tard dans l'album puisque les Stand High nous en offrent une autre version à l'instrumentale beaucoup moins sobre et plus rapide sur laquelle le chanteur nous offre une version différente de son texte (Jay's Life). Mais prenons un peu l'air et allons faire un tour In the Park, un morceau frais où les Stand High mélangent jazz et Rocksteady avec toujours autant de talent et où les airs de trompettes de Merry viennent répondre à merveille au flow de Pupajim. On demeure dans l'expérimental et le crossover avec des titres comme Rain in the Window où le dub a dub des Stand High flirte avec le jazz, le lo fi et le trip hop. De même pour Every Plane dans un style house/ lounge music ou encore The Train, une instrumentale endiablée aux frontières entre dub, electro et bass music. Comme nous y a habitués le crew Brestois, on a aussi droit à une bonne dose de hip hop : " à l'ancienne " et rappé en Français sur Belleville Rap, ou dans un style beaucoup plus west coast US qui ravira les breakers avec D funk. Les Stand High nous offrent même un morceau très dancehall avec Rainy Ragga sur lequel Pupajim lâche un texte fracassant. L'opus se conclut sur le sublime Last Days of Winter, une ballade tranquille et planante dont le texte touchant rappelle forcément des souvenirs magiques à tous les parents. Our Own Way, un album de plus sur lequel les Stand High nous régalent par leur précision, le soin apporté à chaque détails et toujours cette facilité à mélanger les genres tout en gardant une identité propre, on adore. Saluons au passage le travail de Kazy qui accompagne les Stand High depuis leur premier album en créant un univers visuel unique particulièrement recherché. On vous invite à regarder les animations qu'il a réalisées pour cet album disponible sur youtube.Tracklist : 1. Morning2. Sailing in Rough Seas3. Blues4. Dub o'clock5. Along the River6. The Factory7. In The Park8. Rain in the Window9. Jay's Life10. Every Plane 11. Belleville Rap12. The Train13. Our Own Way14. The sound of Nature15. Rainy Ragga16. D Funk17. Last Day of Winter
Source : reggae.fr | 2020-09-03 02:00:00.0
Le nom du nouveau jeu de Rocksteady, Suicide Squad: Kill the Justice League, dit à peu près tout ce qu’il faut savoir ! On partira à la chasse à la Justice League dans Metropolis, et Superman est très clairement une des cibles de la Suicide Squad qui compte dans ses rangs Harley Quinn, Captain Boomerang, […]
Source : journaldugeek.com | 2020-08-23 02:32:13.0
Fiers représentants du mouvement depuis la fin des années 70, Anthony Feurtado, Joel aka Kush Brown et Barrington Lord, les membres de l'emblématique groupe KushArt reviennent cette année pour diffuser leurs messages conscients empreints de la philosophie rastafari sur un roots des plus admirables. On se souvient de leur énergie débordante sur les planches du Rototom (2017-2019) et on peut vous dire que ce projet en regorge d'autant plus ! C'est le label français Fawud Production, initiative de l'artiste Natanja, qui vient ici montrer son aspiration à créer des ponts entre l'ancienne et la nouvelle génération reggae. Une belle manière de redécouvrir ainsi la patte ska, rocksteady et roots reggae de KushArt qui avait sorti ce même album (ou presque) en 1989 mais sans les nouvelles surprises concoctées spécialement pour cette réédition ! Dans ce projet on savoure tout d'abord de délicieuses chansons d'amour comme You're My Number One et Princess By My Side avant de retrouver les textes rasta entonnés par les vétérans jamaïcains sur Put Some Prayer in The Music et Jah Will Guid You ou bien encore le titre Never Give Up. KushArt nous motive à ne jamais rien lâcher et invoque cette foi en Jah procurant une grande force et nous rendant riches au quotidien. Mention spéciale pour les percu du refrain qui ont su faire danser nos esprits avant que nous soyons happés par le riddim swing et festif de Reggae Dance. Un titre intimiste sur les épreuves de la vie traversées par les membres KushArt et qu'ils surmontèrent grâce à la passion du reggae. Le projet termine en beauté avec deux titres réalisés aux côtés du Band Dub Metal. On savoure un ska entrainant sur Don't Throw Your Love Away et une mélodie très slow sur Magnet To Steel. 40 ans après, les titres de KushArt font toujours un bel effet ! Time est une véritable pépite roots reggae ! Entrainant, prenant. Un album poétique aux mélodies envoutantes que l'on vous invite à découvrir ou redécouvrir.
Source : reggae.fr | 2020-08-18 02:00:00.0
Nouvel épisode dans notre série d'interviews Dub Ambassadors. Vous avez rendez-vous aujourd'hui avec les français de The Subvivors. Toute la musique du groupe est à découvrir ici. Entretien :Reggae.fr : Pour commencer pouvez-vous nous présenter rapidement The Subvivors ? Gary Clunk: Subvivors c'est un trio qui se compose de Rémi à la batterie sur une batterie électronique, Fred à la basse et moi même Gary au mix général, j'envoie des séquences d'ordinateur et je mixe les instruments qui sont joués en live.Reggae.fr : Racontez-nous un peu votre découverte avec le reggae dub. Gary : Il y a plus de 15 ans j'ai commencé à sortir dans des concerts à Bordeaux grâce à un grand frère qui m'y amenait, j'ai découvert le dub via les artistes locaux comme Improvisators Dub et s'en sont suivis plein d'autres concerts où j'ai vu Zenzile, Brain Damage, Mad Professor etc. C'est comme ça que j'en suis venu là, avec les années ça m'a donné envie de composer mes propres morceaux donc j'ai développé un projet solo sous le nom de Gary Clunk. En 2015 Fred et Rémi m'ont convié à jouer dans Subvivors. Rémi : Moi ça a commencé en 1997 dans une petite salle de concert à Mont de Marsan dans les Landes, il y avait Iration Steppa avec le bassiste Denis Rootikal. Je ne connaissais pas trop j'aimais bien le reggae mais sans en être fan et j'ai pris une grosse claque. Je suis musicien j'ai joué dans pas mal de groupes j'ai monté pas mal de projets et j'en ai toujours plusieurs, dans plusieurs styles, de la musique la plus extrême et violente à la plus douce en endormante. Avec Fred on se croise depuis très longtemps mais il y a une période où l'on s'est encore plus croisé et on s'est plu autant humainement que musicalement. Du coup il est venu me voir et m'a proposé que l'on fasse de la musique ensemble, moi il n'y avait que du dub que je n'avais pas encore fait et j'avais envie d'en faire depuis toujours, j'avais déjà essayé un peu tout seul et quand Fred est venu me brancher je me suis dit c'est aujourd'hui ou jamais. Donc depuis 3 ans je découvre et je pratique le dub avec mes copains de Subvivors.Fred : Alors moi je suis passionné de reggae depuis très longtemps. J'ai toujours joué un peu de rocksteady et d'early reggae, et Subvivors c'est une histoire, c'est Subvivors quoi ! Reggae.fr: Racontez-nous un peu comment se passe la création d'un morceau de Subvivors ? Gary : Il n'y a pas de rôle défini pour la composition, l'instrument de base va être le clavier comme pour toutes les MAO, avec ce clavier je vais pouvoir créer une mélodie, Rémi va pouvoir faire une ligne de basse et Fred une seconde mélodie ou même une ligne de guitare qu'on fera ensuite rejouer par un vrai guitariste. Il n'y a donc pas de rôle défini, ils sont un peu interchangeables pour la compo.Rémi : On a d'abord composé séparément, quand on a crée le projet, Gary écrivait des morceaux de son coté, Fred aussi, et puis on les jouait ensemble. Depuis le début Fred fait sa ligne de basse lui-même, même si des fois on lance nos idées mais l'intérêt d'avoir des musiciens c'est d'avoir leur propre jeu. Pour les batteries pareil Gary ou moi les avions écrites et je les ai reprises en live, donc les morceaux partent du studio et sont joués après en live comme la plupart des mecs qui jouent du live dub je pense. Nous en fait on a des boucles relativement courtes hormis les chants ou les solos comme Francis (ndlr : musicien qui se trouve à coté lors de notre entretien) qui a fait une flute sur un de nos morceaux l'an dernier. En gros le chant ou le lead mélodique tourne, il cadre un peu le morceau et puis le reste c'est nous qui décidons quand on déclenche, quand on joue, quand on ne joue pas, quand ça dubbe, quand ça joue reggae... C'est une façon de faire de la musique assez intéressante, c'est un échange à trois. Et depuis un an maintenant on compose vraiment à trois dans une pièce, on part d'une grille d'accords que l'un ou l'autre amène mais c'est rien dans un morceau une ligne d'accords, on travaille vraiment tous ensemble pour faire le reste et on se laisse la liberté en live de ne pas jouer ce qu'on a pressé sur un disque ou sorti en digital, on se laisse une liberté totale. Le morceau qu'on a fait avec Francis c'était pour une compil. Ce soir (ndlr : Dubbing Dead de Bordeaux janvier 2019) on va le jouer et on a décidé d'entrée,, sans même en discuter de le jouer autrement ; c'est ce qu'est le dub en fait, en tout cas moi de ce que j'ai cru en comprendre et ce que j'en aime, c'est-à-dire un peu la folie de l'instant. Reggae.fr : Justement, pour finir une question toute simple mais qu'on adore poser: c'est quoi le dub ? Rémi: Pour moi, et je suis le moins spécialiste de la bande, c'est un morceau de reggae, forcément un morceau de reggae, joué avec des effets et sans le lead, pour moi c'est ça. Après c'est comme toute musique, c'est comme la techno il y a 25 ans la techno c'était cela et maintenant c'est 300 millions de styles. Mais pour moi le dub c'est ça, c'est vraiment du reggae, ce qui manque un peu aujourd'hui, il y a du dub ou on perd le reggae, où on perd le groove, on perd l'essentiel, un bon riddim on pourrait l'écouter 18h d'affilée en se disant " ce riddim il tue ". Gary: Pour moi c'est ça aussi, une version instrumentale du reggae, qu'elle soit digitale ou complètement jouée avec des instruments acoustiques peu importe ; mais c'est aussi laisser place à la folie de l'instant dans le mixage, pouvoir déstructurer le morceau dans tous les sens. Autant le morceau va pouvoir commencer par un kick basse batterie avec la mélodie qui va tourner pendant 2 minutes et après on va revenir juste à une ligne de skank qui va partir dans le delay.... Voilà c'est déstructurer le morceau dans tous les sens, sans barrières et sans limites. C'est ce qu'on fait dans notre live comme dit Remi nos morceaux ne sont pas structurés, on part d'une intro de base sur laquelle on est tous d'accord et après le morceau va pouvoir durer 3 minutes comme 8 minutes, on se regarde on se fait des signes et suivant comment les gens répondent, le morceau a une durée de vie plus ou moins longue.Big Up et longue vie The Subvivors !
Source : reggae.fr | 2020-07-30 02:00:00.0

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