Manu Dibango

Origine : Cameroun
Instrument : Saxophone
Styles : Jazz
Site Officiel : Manu Dibango

Manu Dibango : discographie

Manu Dibango - African woodoo album cover Album : African woodoo
Année : 2008
Manu Dibango - Essential recordings album cover Album : Essential recordings
Année : 2006
Manu Dibango - From Africa album cover Album : From Africa
Année : 2003
Manu Dibango - B Sides album cover Album : B Sides
Label : Mélodie
Année : 2002
Manu Dibango - Anthology album cover Album : Anthology
Label : Sony Music
Année : 2001
Manu Dibango - Afrosouljazz : Very best of Manu Dibango album cover Album : Afrosouljazz : Very best of Manu Dibango
Année : 2001
Manu Dibango - Kamer Feeling album cover Album : Kamer Feeling
Année : 2001
Manu Dibango - Mboa' Su album cover Album : Mboa' Su
Label : Sonodisc
Année : 2000
Ref : CD 1983
Cuarteto Patria - CubAfrica (feat. Manu Dibango) album cover Album : CubAfrica (feat. Manu Dibango)
Année : 1998
Manu Dibango - Manu safari album cover Album : Manu safari
Année : 1998
Manu Dibango - Ambassador album cover Album : Ambassador
Label : Mango
Année : 1998
Manu Dibango - Cubafrica album cover Album : Cubafrica
Label : Mélodie
Année : 1998
Manu Dibango - African soul album cover Album : African soul
Label : Mercury
Année : 1997
Manu Dibango - Sax and spiritual album cover Album : Sax and spiritual
Label : Mélodie
Année : 1996
Manu Dibango - Live 96 - Papa Groove album cover Album : Live 96 - Papa Groove
Année : 1996
Manu Dibango - Wakafrika album cover Album : Wakafrika
Année : 1994
Ref : CD [592137]
Manu Dibango - Négropolitaines / vol.2 album cover Album : Négropolitaines / vol.2
Label : Mélodie
Année : 1992
Manu Dibango - Live' 91 album cover Album : Live' 91
Année : 1991
Ref : CD [662021]
Manu Dibango - Négropolitaines / vol.1 album cover Album : Négropolitaines / vol.1
Label : Mélodie
Année : 1989
Manu Dibango - Afrijazzy album cover Album : Afrijazzy
Label : Mélodie
Année : 1988
Ref : CD 85902-2
Manu Dibango - La fete a manu album cover Album : La fete a manu
Label : Buda Musique
Année : 1988
Manu Dibango - A la jamaique album cover Album : A la jamaique
Label : Sonodisc
Année : 1987
Ref : CD 1903
Manu Dibango - Gone Clear album cover Album : Gone Clear
Année : 1979
Manu Dibango - Home Made album cover Album : Home Made
Manu Dibango - Rasta souvenir album cover Album : Rasta souvenir
Label : Sonodisc
Ref : CD 7512
Manu Dibango - Soul Makossa album cover Album : Soul Makossa
Label : Accord
Ref : CD 403 652
Manu Dibango - Makossa Man album cover Album : Makossa Man
Manu Dibango - Afrovision album cover Album : Afrovision
Manu Dibango - Soft and Sweet album cover Album : Soft and Sweet
Label : Sonodisc
Ref : CD 63703
Manu Dibango - Electric Africa album cover Album : Electric Africa
Label : Socadisc
Manu Dibango - Deliverance album cover Album : Deliverance
Label : Sonodisc
Ref : CD 1984
Manu Dibango - Soir au village album cover Album : Soir au village
Blank Cover Album : Waka juju
Label : Sonodisc
Ref : CD 7515

Actualité de Manu Dibango

Il y a 43 ans, le 4 décembre 1977, à Bangui, Jean Bedel Bokassa, « président à vie » de la République centrafricaine, se couronne empereur lors d'un véritable pastiche napoléonien.

C’est lui-même qui se pose la couronne sur la tête. Plus de cinq cents journalistes avaient pris d’assaut les rives de l’Oubangui pour couvrir « l’un des plus grands événements du XXe siècle », dont le ministre français de la Coopération Robert Galley.

On n’est jamais si bien servi que par soi-même.

Aucun chef d'État ou de gouvernement ne s'y rend, excepté le Premier ministre de l'Île Maurice Sir Seewoosagur Ramgoolam.

Pour marquer l'événement, Bokassa revêt une réplique du costume que portait Napoléon Ier lors de son sacre, une épaisse cape écarlate doublée de fourrure d'hermine blanche et d'une robe incrustée de perles sur laquelle étaient brodés en fils d'or des soleils et des abeilles.

La cérémonie est très fastueuse

10 000 pièces d'orfèvrerie, 200 uniformes d'apparat, 600 smokings. De nombreux artisans et créateurs français furent mis à contribution par l'intermédiaire de Jean-Pierre Dupont.

Un trône monumental fut créé par le sculpteur Olivier Brice, empruntant le symbole de l'aigle à Napoléon.

La garde-robe impériale fut conçue par Pierre Cardin, la couronne en or pur, confectionnée par le joaillier Claude Arthus-Bertrand, comportait 7 000 carats de diamants, dont l'un de 60 carats, était estimée à près de cinq millions de dollars

À la fin de la cérémonie, le nouvel empereur remonte les rues de Bangui à bord d'un carrosse de bronze et d'or tiré péniblement par huit chevaux importés du haras national du Pin, situé en Normandie, envoyés par l'Élysée.

Deux chevaux meurent lors du trajet, ce qui contraint la famille impériale à parcourir les derniers mètres en limousine.

Le dîner fastueux de 10 000 couverts, soit 100 tonnes de nourritures , donné dans la cour intérieure du palais de la Renaissance et animé par le chanteur Manu Dibango, se termine par une énorme pièce montée de plus de 2 mètres de haut réalisée le matin même à Paris et est parachevé par un immense feu d'artifice au-dessus de la jungle .

Le lendemain, proclamé par Bokassa jour férié, un grand défilé national fut organisé, avec des militaires, des pygmées, des majorettes, des événements sportifs …

La cérémonie est raillée, pour ses ratés (le grandiose pompeux, la mauvaise logistique, la foule conviée de force, les chevaux mourant de chaleur, les menaces d'impayés sur les bijoux, le carrosse en fait d'occasion, construit pour Caroline chérie) et pour son kitsch ; les observateurs voient en ce mélange pot-pourri de culture européenne et africaine — bien que les Centrafricains fussent décrits comme indifférents face au « couronnement africo-napoléonien » — une caricature, un « carnaval équatorial », une « tragédie-bouffe » qui « ne ressemble plus à rien ".

On chiffre la cérémonie à quelque 100 millions de francs français, financés en partie par le colonel Mouammar Kadhafi.

Bokassa devint ainsi le troisième souverain impérial au monde après Hirohito du Japon et Mohammad Reza Pahlavi d'Iran et le premier empereur africain depuis Haïlé Sélassié Ier.

Le titre complet du nouvel empereur est « Empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national : le MESAN » (Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire).

Ce dernier épisode lui vaut une réputation de mégalomane. Bokassa justifie ses actions en déclarant que la création d'une monarchie aidera la Centrafrique à se distinguer des autres pays africains et à gagner le respect des autres pays du monde. Il prétend mettre en place une monarchie constitutionnelle, mais son régime demeure une dictature redoutable et violente.

Bokassa dépense des fortunes pour alimenter sa mégalomanie tandis que son pays sombre dans la pauvreté. La farce sera de courte durée, cela dit. Bokassa est renversé en 79.

Dans la nuit du 20 septembre 1979, alors que Bokassa Ier se trouve en Libye pour officialiser son rapprochement avec le colonel Kadhafi, la France lance l'opération Caban.

Un commando infiltré français venu fraîchement de France infiltre l'aéroport de Bangui-Mpoko. Après avoir neutralisé l'aéroport, des renforts atterrissent et le chef des Forces spéciales contacte le colonel Bernard Degenne basé à N'Djaména, capitale du Tchad, pour qu'il envoie ses « barracudas », nom de code pour huit hélicoptères Puma et transports aériens Transall.

La prise de Bangui peut débuter. Le lendemain aux alentours de minuit et demi, David Dacko annonce officiellement la chute de l'Empire centrafricain et proclame la République.

Le 10 octobre 1979, l'hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné révèle l'affaire des diamants, ce qui contribuera à la défaite de Valéry Giscard d'Estaing lors de l'élection présidentielle de 1981.

Bokassa reviendra sur cette affaire dans un livre, au milieu des années 1980 ( Jean-Barthélémy Bokassa et Olivier Keravel, Saga Bokassa, Portes du Soleil-Respublica, 2009, p. 165. ), au cours de son exil français.

Empereur déchu, Bokassa se réfugie à Abidjan, en Côte d'Ivoire, pendant quatre ans, puis en France, dans son château d'Hardricourt dans les Yvelines, pour finalement retourner à Bangui en octobre 1986, bien qu'il y eût été condamné à mort par contumace.

Arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds, il fut jugé dans deux procès : le premier par contumace, présidé par Édouard Frank, le condamne à mort ; le deuxième, à l'initiative du nouveau président, ne reconnaît qu'un délit de « complicité dans la répression » et le condamne à une peine très légère. Il est gracié peu de temps après.

Bokassa est finalement amnistié par André Kolingba en 1993 (ce fut son dernier acte présidentiel) et meurt en 1996 d'un arrêt cardiaque à 75 ans.

Bokassa est inhumé dans son ancien palais de Berengo. Il est « réhabilité dans tous ses droits » par le président François Bozizé le 1er décembre 2010, à l'occasion de la fête nationale et du cinquantenaire de la proclamation de l'indépendance de la République centrafricaine.

Il avait 17 femmes et 36 enfants reconnus à charge.

Source : prisma.canalblog.com | 2020-12-04 09:52:19.0