Tita Nzebi

Entourée par de solides musiciens de la scène afro-parisienne qui ont su se mettre au service de son projet en apportant leur expérience, la chanteuse gabonaise Tita Nzebi fait ses vrais débuts discographiques avec Métiani, un album qui puise dans la culture méconnue de son pays.

Tita Nzebi, 8e d'une famille de 9 enfants, naît Huguette Leckat à M'bigou au sud du Gabon. Elle y fait toute son école primaire dans une école catholique. Dans son village, elle découvre la musique traditionnelle de son peuple, les Nzebi. En 1995, elle a 21ans, est en terminal, et choisit l'option "musique" au bac. Elle découvre alors, à son grand étonnement qu'il lui faut travailler, apprendre, la musique et le chant... Elle qui pensait qu'elle n'aurait qu'à chanter! Son bac en poche, elle commence des études de droit mais elle apprend aussi la musique auprès de Sam mapindi Tsoumbou, directeur artistique et compositeur au sein du groupe Ngumi, précurseur de la danse L'NGWALA. Ngumi sort un album en 1999, au moment où Tita s'envole pour Paris. Elle y poursuit des études universitaires qu'elle termine en 2005. En 2007, à Paris, elle auto-produit un mini-album de 5 titres, "M'biss Miti", réalisé par le guitariste Congolais Sec Bidens. Depuis 2005, Tita se produit sur scène, lors de concerts que ses musiciens appellent "bol de riz", dans des cafés et bars parisiens. Un bol de riz, c'était souvent la seule rétribution de chacun. Avec Serge(Serial P.) et Elias, ils rencontrent le public, les médias(Africa N°1, Nova, RFI, TV5 Monde, France Ô, 3A Télé sud...) Tita vend aussi son album, "Mbiss Miti" au delà de ses attentes. Elle peut maintenant envisager un nouveau projet. Métiani est un album de 14 titres, enregistré entre Paris et Libreville. C'est le fruit d'un travail acharné, d'abord sur les petites scènes parisiennes. Tita y a multiplié des rencontres enrichissantes et a appris à maîtriser des scènes toujours plus grandes. Ses rencontres avec des musiciens hors pairs, Sec Bidens, Paco Séry, Luciano... apportent une coloration exquise à ses oeuvres. Si la majorité des textes sont écrits dans sa langue maternelle, la traduction nous révèle que les thèmes abordés sont universels. Dans Yuca mè, sur des airs raggae, l'artiste peint l'enfance sacrifiée, avec Tèm'nè elle encourage ses semblables à ne pas s'arrêter à la première difficulté. Ainsi se forge un caractère d'acier. Tita est têtue et cet album reflète ce caractère bien trempé.