Biographie de Pierre Akendengué

Pierre Akendengué est un chanteur et poète gabonais, né le 25 avril 1943 à Aouta. Il a fait ses études en France. Son premier album, Nandinpo, sorti en 1974, est le fruit de sa rencontre avec le chanteur-poète Pierre Barouh, créateur du label Saravah. Nandinpo évoque une Afrique sublimée ou se côtoient chant en myéné, rimes en français, guitare acoustique, percussions variées, influences soul et cubaines. Cet album est classé dans les 50 albums essentiels de la musique africaine du mensuel world-music Vibrations. Il a aussi collaboré avec Hugues de Courson à l'album Lambarena : Bach to Africa (mélange de musique de Jean-Sébastien Bach et de musique traditionnelle gabonaise). Pierre Akendengue fait partie des grands maîtres de la musique africaine contemporaine, et cela depuis bientôt quatre décennies. C’est au Gabon que Pierre Akendengue est né et qu’il a été initié aux musiques et aux fêtes des villages, aux sons de la forêt, qui depuis ont marqué son itinéraire musical. Mais c’est en France, à la fin des années 60, qu’il professionnalise ce qu’il considère comme étant sa raison d’être: l’art de la musique. Pour lui, comme pour beaucoup de jeunes africains qui luttent contre l’autocratisme des régimes politiques nouvellement mis en place en Afrique, l’ancienne métropole est alors un refuge pour s’exprimer ou pour simplement exister. Akendengue est atteint d’une grave maladie des yeux, il débarque à Paris pour s’y faire soigner dans le bouillonnement politique du milieu des années 60 et obtient le statut de réfugié politique. La musique est pour de nombreux jeunes un moyen d’expression et de contestation, il trouve à Paris les conditions pour exprimer sa révolte et exercer sa passion. Il s’inscrit au célèbre Petit Conservatoire de la Chanson de Mireille, où sont passées tant de vedettes de la chanson Française des années 60 aux années 80. C’est là que le découvre Pierre Barrouh, qui a lancé les carrières de Jacques Higelin et Brigitte Fontaine entre autres. Barrouh publie sur son label Saravah, le premier album de Pierre Akendengue, intitulé Nandipo en 1974. Deux ans plus tard, avec Africa Obota, véritable ode à l’Afrique, il obtient le Prix de la Jeune Chanson Française de la SACEM. C’est un véritable succès. Avec Africa Obota, Akendengue plonge ses racines musicales dans cette France d’exil et récolte en retour la reconnaissance du public Français, jusqu’à son choix de retourner au Gabon en 1985 – s’inscrivant dans l’histoire comme l’initiateur, ou le passeur, de l’explosion de la musique africaine en France au début des années 80, avec Touré Kunda, Xalam, Youssou Ndour, Salif Keita et bien d’autres. Conteur et guerrier, sociologue et poète à la fois, Akendengue combine les genres. La poésie de ses textes, ses métaphores subtiles, ses mélodies légères d’apparence faciles, font qu’Akendengue s’impose comme un artiste hors pair, de ceux qui éclairent les consciences au-delà des frontières. Sans qu’aucune rage, aucun mépris ne déforment, à aucun instant, la beauté que l’on espère en toute oeuvre artistique. « Vérité d’Afrique »: Dix-neuvième album d'une carrière jalonnée d'édifiantes productions, dont le fameux Lambarena (1993) — un rapprochement osé entre Bach et les musiques traditionnelles du Gabon conçu en collaboration avec Hugues de Courson – et le lumineux Gorée paru en 2006, Vérité d'Afrique sécrète tout ce qui fait la richesse et la singularité de Pierre Akendengué. Enregistré à Libreville, au Gabon, et à Paris dans le studio de Lusafrica, ce nouvel album rayonne, à la fois lyrique et intime, tendre et puissant. L’artiste a conçu les arrangements de certains titres en collaboration avec Ivan Lantos avec lequel il avait déjà travaillé, créateur autrefois du groupe rénovateur de la musique traditionnelle hongroise Kolinda. Mais l’essentiel de l’album a été réalisé par Nando Andrade qui a apporté avec lui un peu de la sensibilité musicale capverdienne et qui a fait le choix de musiciens au talent sûr, notamment Paulinho Vieira au cavaquinho ou João Pina Alves, dit Kako, à la guitare acoustique. « J'avais envie de m'ouvrir à d'autres sources d'influences », raconte Akendengué à propos de cette rencontre, rajoutant avoir trouvé dans les couleurs musicales du Cap-Vert des caractères et des expressions qui lui parlent, et aussi peut-être une certaine vision d'un panafricanisme musical. « Chez nous, on dit qu'un peuple qui chante la même chanson c'est un peuple uni. ». sources: http://www. akendengue. com/index. php?rub=biographie


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